Vision fantasmée d'un potager...
"Allez vous avoir des poules?" est une des questions les plus fréquentes qui nous ont été posées depuis notre déménagement. Projection d'un fantasme de vie saine et proche de la nature, curiosité des urbains vis à vis de notre transformation en ruraux, désir de goûter aux bons œufs frais et aux confitures maison ou survivalisme...
C'est en tous cas le reflet d'un réel engouement qui a saisi les urbains en juste après la vague des potagers sur les balcons ou les toits. Rue89 (entre autres) a consacré un article au phénomène : http://www.rue89.com/rue89-
Des municipalités distribuent gratuitement des poules à leurs habitants en vue de réduire leurs déchets :
Mouscron (Belgique) offre deux poules par foyer volontaire depuis 3 ans.
Pincé (France) reprend le concept et offre aussi deux poules.
Notre Dame d'Oé (France) installe un poulailler dans la cour de l'école.
Mangadout (France) possède un poulailler collectif nourrit avec les déchets des habitants.
Mouscron (Belgique) offre deux poules par foyer volontaire depuis 3 ans.
Pincé (France) reprend le concept et offre aussi deux poules.
Notre Dame d'Oé (France) installe un poulailler dans la cour de l'école.
Mangadout (France) possède un poulailler collectif nourrit avec les déchets des habitants.
Des entreprises se créent autour de ce nouveau désir urbain, en transformant l'élevage en activité quasi glamour : PouleBOX, Eco-poules, Omlet, Kotkotinthecity, PoulaillerDesign...
Le nombre de blogs détaillant la merveilleuse aventure de l'élevage est exponentiel. Des forums fleurissent pour demander la légalisation des poules en ville. Oui, vous pourriez bientôt profiter de l'odeur de la fiente et des gloussements plaintifs des gallinacées depuis votre balcon parisien.
Quel usage votre voisin fera-t-il des fientes ?
Mais si nous nous lancions dans cette aventure, avec tout l'engagement qu'il faudrait, voici ce que nous ferions :
Nous réhabiliterions le poulailler de notre jardin ; nous achèterions des poulets à foire agricole annuelle ; nous adhérerions au club Houdan-Faverolles (club avicole défendant la survie de deux espèces locales) ; nous nous lèverions 15 min plus tôt pour sortir les volailles ; nous prendrions 20 min le soir pour changer l'eau, récolter les œufs et rentrer les poules ; changerions la paille une fois par semaine et entasserions l'ancienne sur le compost... Et nous participerions à des concours, car les races locales sont de toute beauté :
La Faverolle et la Houdan
Donc, à ceux qui nous poserons encore la question : c'est non. Par contre, si vous souhaitez profiter d'un bout de jardin pour vos poules, nous vous prêtons un morceau de terrain contre 50% des œufs, sans avoir les désavantages de l'entretien (à vos soins) et des congés. Je pense que Mc Black sera intéressée par le projet de monter une entreprise familiale de production d’œufs frais à vendre aux architectes déprimés de la capitale.
Dédicace à Mc Black
_ _ _* pour la traçabilité des œufs, le premier numéro correspond au type d'élevage de la poule pondeuse :
code 0 ou 1 : œufs de poule de plein air : en réalité plus souvent 0.2m² en intérieur que le 5m² en extérieur
code 2 : de poule élevée au sol : en hangar, sur 0.12m² par poule
code 3 : œufs de poule en cage de la taille d'une feuille A4 (80% de la consommation française)
Quelque soit l'endroit, les poules pondeuses sont épointées à la naissance (on leur coupe le bec pour éviter d'elles ne s’entre-tuent) et tuées au bout d'un an (trop fatiguées pour continuer à pondre 24h/24) pour faire des blancs de poulet.
_ _ _
http://www.gallinette.net
http://poulespondeuses.com/
http://despoulesdansmonjardin.
http://www.ailes-lui.fr/
Société centrale d'aviculture de France : http://s.c.a.f.free.fr/
Institut technique d'aviculture : http://www.itavi.asso.fr/
Fédération française des associations d'éleveurs de gallinacés et palmipèdes : http://volaillepoultry.
Club local : http://houdanfaverollesclub.
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